"Archéologie et photographie"

Séminaire doctoral de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et du Labex-Cap

Les pratiques antiquaires, dans leur ensemble, ont depuis leurs origines, nécessité le recours à la description iconographique pour archiver, inventorier et classifier les productions matérielles du passé. Le croquis, le dessin, l’estampage, la photographie ont ainsi accompagné la diffusion du savoir archéologique et entraîné une mutation des pratiques exploratoires, dont les méthodes ont mis des siècles à se mettre en place, pour arriver a la création d’une discipline archéologique structurée. À cet égard, l’archéologie, en tant que science moderne, s’est en grande partie fondée sur ce système d’enregistrement des données, faisant passer l’homme de terrain d’un simple chercheur de trésor à « l’homo archeologicus » (A.Schnapp). C’est donc cette volonté d’archivage visuelle qui a permis de poser les fondements d’une approche de plus en plus précise et rationnelle des vestiges archéologiques, en explorant leurs natures, leurs formes, leur chronologie et leur contexte de production.L’invention de la photographie marque une étape supplémentaire dans ce processus de scientificité progressif de la recherche archéologique, par la constitution de nouveaux protocoles techniques. En effet, l’utilisation de ce médium consacre de nouvelles normes en matière de relevé et impose la photographie comme l’outil qui bouleverse véritablement la pratique de la fouille, non seulement pour ce qui concerne l’enregistrement de la stratigraphie, mais également pour la documentation du matériel exhumé.Avec la 3D s’annonce une nouvelle « révolution des images » (J.P Demoule), en plein essor depuis au moins ces deux dernières décennies, les nouvelles technologies modifiant considérablement les modes d’exploration du passé. Si l’archéologie comprend déjà aujourd’hui un grand nombre de spécialités, on ne peut nier l’existence d’un nouveau domaine, dont les possibilités scientifiques commencent à peine à être effleurées, tant et si bien qu’il ne possède pas encore de terme propre le définissant. Les archives photographiques ouvrent pourtant des perspectives scientifiques passionnantes, aussi bien pour la recherche de terrain que pour l’historiographie. À travers l’interventions de spécialistes et l’évocation d’expériences de terrain, ce séminaire qui se déroulera sur sept séances mensuelles, souhaite ainsi tenter de définir ce nouveau champ disciplinaire de l’archéologie contemporaine.
Direction : Anissa Yelles

Séance 1 « La révolution des images » Mercredi 23 septembre salle W.Benjamin 17h30-19h

Séance 2 : Epistémologie de l’image archéologique – Mercredi 28 Octobre salle W.Benjamin 17h00-18h30

Séance 3 : « La fabrique des archives archéologiques : Les Instituts d’archéologie classique » Mercredi 25 novembre salle W.Benjamin 17h-18h30 (maintenue sur zoom)

Séance 4 (annulée)

Séance 5 : L’archéologie de la Gaule par l’image – Mercredi 20 janvier salle W.Benjamin 17h30-19h

Séance 6 : La photographie de fouilles en Afrique du Nord et en Orient – Mercredi 10 Février salle Vasari 17h30-19h

Séance 7 : Documenter l’archéologie romaine et pré-romaine du temps de l’argentique - mercredi 10 mars - salle W.Benjamin 17h30-19h

Séance 8 : L’Archéologie à l’ère du numérique et de la 3D – Mercredi 7 Avril salle W.Benjamin 17h30-19h

Programme complet : archeophoto.hypotheses.org

Séminaire doctoral de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et du Labex-Cap
Carnet de fouilles – Enceinte récente, secteur ouest de Khirokitia (1981-1991). Archives de la MAE

٢٣ سبتمبر ٢٠٢٠ و ٧ أبريل ٢٠٢١

Adresse

Institut national d'histoire de l'art - Galerie Colbert, salle Walter Benjamin

2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs - 75002 Paris

Conditions

  • Entrée libre